Soutenons les Grévistes sans papiers de Chronopost Alfortville /Manifestation à 11H (Direction de La Poste, 3 Place Salvador Allende, Créteil) jusqu’à la Direction du travail DRIEETS du Val de Marne

Date/heure
Date(s) - 13 janvier 2022
11h00

Soutenons les Grévistes sans papiers de Chronopost Alfortville – A l’appel du Collectif des Travailleurs Sans-Papiers de Vitry, de la fédération sud-ptt et de Solidaires 94
Manifestation Jeudi 13 janvier à 11H : Direction de La Poste, 3 Place Salvador Allende Créteil, jusqu’à la Direction du travail D RIEETS) du Val de Marne

Le 7 décembre dernier des travailleurs sans papiers de l’agence Chronopost d’Alfortville (filiale à 100% de la Poste, groupe appartenant à l’État), se sont à nouveau mis en grève et ont démarré un nouveau pique t devant cette agence, appuyé par de nombreux travailleurs sans titre d’autres entreprises. Cette occupation est la deuxième en deux ans devant cette agence.

Le 15 novembre, des dizaines de travailleurs de l’ agence DPD (autre filiale de la du Coudray Montceaux, en Essonne (91 ), se s ont mis en grève pour exiger de l’employeur les documents permettant leur régularisation et l’obtention de titres de séjour. Ces travailleurs triment depuis de mois ou des années dans ce bagne, perdu en grande banlieue et isolé de tout, à traiter l’acheminement des colis.

Depuis le 8 novembre 2 021 , plus de 80 _intérimaires sans papiers tiennent un piquet devant le siège de RSI à Gennevilliers. Ils protestent contre les conditions de travail désastreuses, les dépassements d’heures non payés, les erreurs sur les feuilles de paye, la maltraitance par les chefs de chantiers… Ils demandent leur régularisation.

Cette lutte à Alfortville prend le relais de celle commencée en juin 2019

Pendant 7 mois, de juin 2019 à janvier 2020, une lutte devant l’agence Chronopost d’Alfortville, avec un piquet installé jour et nuit, avait permis d’imposer la régularisation de 27 travailleurs
surexploités par cette filiale de La Poste et ses sous traitants , Derichebourg et Mission Intérim. Cela a permis aussi la régularisation de 46 autres travailleurs , d’autres société s, ayant activement participé à ce combat.

Mais, à la faveur de la crise sanitaire et du confinement , la Préfecture du Val de Marne est revenue sur ses engagements de suivre l es dossiers d ’autres travailleurs ayant eux aussi participé à cette lutte , dont 83 ne sont toujours pas régularisés

Il y a deux ans, en août 2019, le Ministère du Travail avait été obligé de démarrer une enquête sur les pratiques de Chronopost et de son sous traitant Derichebourg. Enquête qu il a lui même liquidé, sans aucun e suite, à la faveur de la fin du conflit et de la crise sanitaire

Le règne de l impunité pour les exploiteurs de sans papiers

En conséquence, La Poste continue à surexploiter les Sans papiers exactement de la même manière, c’est à dire par le moyen d’une cascade de sous traitance à l’intérieur de l’agence Chronopost confie ses chantiers de production à Derichebourg , qui n’a pas été inquiété et continu de s’occuper d’une partie du tri et de la manutention des colis, en exploitant régulièrement régulièrement des travailleurs sans-papiers, recrutés par sa filiale d’intérim.

Horaires invivables, temps partiel imposé avec la productivité du temps complet, vol sur les feuilles de paye, heures su ps pas payées , arrêts maladie impossibles accidents de travail pas reconnus…
Et pour ceux qui réclament ou protestent chantage permanent à la fin de mission ou au licenciement immédiat sans droits ni indemnités , faute de « papiers » en règle ! Voilà le système d exploitation des sans papiers, qui permet et à ces sociétés du colis et de l’E-Commerce d exploser leurs bénéfices.

Dernièrement, affolés par la lutte de DPD Coudray, ces piteux patrons de L a Poste ont lancé dans la précipitation, à Alfortville, de pseudos contrôles de « papiers »

Ils ont ainsi mis brutalement à la porte des salariés sans papiers qu’ils ont recrutés et exploitent pourtant en toute connaissance de cause pour certains depuis plusieurs années !

L’État organise les conditions de la surexploitation et sème la peur

L’État fait des règles qui écartent de la régularisation des centaines de millier s de personnes. Et les entreprises qui lui appartiennent, comme La Poste, piochent dans ce marché de la main d’oeuvre sans titre pour la surexploiter dans des conditions proches de l’esclavage.

Il faut que ça change ! Tant que de la main d’oeuvre sans titre existera, des entreprises existeront pour la surexploiter et tirer les condition s de salaires et de travail de tout le monde vers le bas.

Avec ou sans titres, battons nous donc tous ensemble pour la régularisation globale de tous les Sans papiers

Tant que ce système de sous-traitance en cascade existera, tant qu’existeront les prêts de main d’oeuvre et l’intérim, les droits de tous les salariés pourront être bafoués.

Exigeons

◼ La réinternalisation à la Poste de la sous traitance et la suppression de l’intérim.
◼ La régularisation des salariés Sans papiers que la Poste continue de surexploiter.
◼ L a régularisation des 83 refusés de la lutte de 2019
Et puis
◼ La réouverture des guichets en préfecture . La fin de l’obligation de passer par interne t
et la possibilité devenir chercher son rendez-vous en préfecture, pour le premier dépôt
d’une demande de papiers comme pour le renouvellement
◼ Le renouvellement par une carte de dix ans. Aujourd’hui, la carte salariée, c’est la
précarité à vie. Les régularisés de la lutte Chronopost en savent quelque chose