Date/heure
Date(s) - 13 mai 2023
9h30 - 13h00
Emplacement
Salle des congrés de Nanterre
CONTRE MACRON ET DARMANIN ET LEUR MONDE. POUR L’AUTO–ORGANISATION DES
LUTTES
ORGANISONS LA RIPOSTE POPULAIRE CONTRE LA VIOLENCE ET LE RACISME D’ETAT.
Dans le contexte actuel qui voit depuis des mois un mouvement social historique en France contre la réforme
néolibérale des retraites et des mouvements écologistes faire face à une répression policière presque meurtrière, le
gouvernement continue à poursuivre au même temps une politique raciste, visible dans les attaques de Buno Le Maire
contre les travailleurs originaires des pays du Sud, mais notamment dans l’action du ministre de l’intérieur Gérard
Darmanin. Le 24 avril Darmanin lance l’opération Wuambushu à Mayotte. En pur style coloniale Darmanin lance une
vaste opération d’expulsion et de destruction de 24000 habitations, avec l’appui des élus locaux liés à la droite
républicaine qui appellent au meurtre. C’est le même Ministre Darmanin qui, se vantant de représenter la justice, agit
en totale illégalité en expulsant (contre l’avis de la Commission Expulsion) Moussé Blé, français de fait, ayant grandi à
Nanterre et passé toute sa vie en France. Le cas de Moussé Blé est représentatif du retour de la « double peine » en
France, contre laquelle des luttes étaient menés dans les années 1990, et de la discrimination systémique vers les
personnes considérées par l’Etat comme des étrangers. C’est cette même discrimination qui régit l’esprit de la nouvelle
loi Darmanin asile et immigration, qui veut augmenter l’exploitation et l’expulsion des personnes considérées comme
force de travail exploitable et expulsable à la demande. Cette loi qui restreint les libertés fondamentales, rendant plus
difficile le renouvèlement du titre de séjour.
Le cas de Moussé Blé, expulsé pour être musulman, pour avoir lu « la citadelle du musulman » (libre autorisé et
disponible dans plusieurs librairies, à la portée de tout citoyen), est représentatif de l’islamophobie d’Etat qui régit la
politique de la présidence Macron. Cette islamophobie d’Etat qui trouve son inscription législative avec la loi
Séparatisme, une loi raciste qui structure la discrimination vers une catégorie de la population, en renouant avec un
régime d’exception d’époque coloniale.
Le racisme, l’islamophobie ne sont pas une simple diversion mais structurent l’organisation capitaliste du régime
républicain colonial et fonctionnent aussi comme moyen de déploiement de techniques de gouvernement autoritaire
dirigés dans un premier temps vers une catégorie de la population et étendus ensuite vers d’autres catégories. Ce sont
les cas de violences policières ou des techniques de fichage généralisé dirigés tout d’abord vers les personnes issues
de l’immigration et étendus en suites aux militants des mouvements sociaux (gilets jaunes, écologistes, syndicalistes).
Ou il s’agit aussi des techniques juridiques propre à l’état d’exception (qui sort donc de l’état de droit) qui ont comporté
la dissolution d’associations musulmanes pour après être déployés contre les militants écologistes.
Les cas de Moussé Blé est représentatif de la hagra, de l’injustice que subissent les habitants des quartiers
populaires pour leur logement ; que subissent également les étudiants qui vivent dans la précarité, les
chômeurs méprisés, les travailleurs obligé travailler plus longtemps etc. C’est une et même violence
systémique qui régit le système capitaliste et néocolonial dont Macron et Darmanin sont les représentants
en France.
Le 13 mai dans le cadre d’une journée de mobilisation contre le racisme organisée
par différentes organisations (salle de congrès de Nanterre, 88 Rue du 8 Mai 1945), le
comité de soutien à Moussé Ble appelle à un Assemblée Générale de 9h30 à 13h pour
organiser la lutte commune contre le racisme, les crimes policiers et les politiques du
gouvernement.
Avec la présence de comités de lutte contre les violences policières et carcérales. L’après–
midi et le soir des ateliers culturels et des spectacles théâtrales sont aussi organisés.