Le fascisme n’est pas une option, pas un jeu. C’est un poison mortel pour toute la société.
Voilà le début de la riposte : des manifestations ont lieu dans tout le pays ce samedi 16 avril.
Elles font suite à un premier tour des élections présidentielles où plus de 10 millions d’électeurs et électrices ont voté pour des candidat.e.s parlant de « préférence nationale », « d’islamisation » de la société, de « remigration ».
Ces discours font des immigré.e .s, des musulman.e.s, des jeunes Noirs et Arabes, les ennemis à expulser. Ils légitiment toutes les régressions sociales au nom de la défense de « la Nation ».
Il faut tout faire pour que pas une voix ne s’ajoute à ces 10 millions d’électeurs et électrices. C’est le premier enjeu de notre mobilisation. Le fascisme n’est pas une option, pas un jeu. C’est un poison mortel pour toute la société.
Cette réalité ne disparaîtra pas dans une semaine, quel que soit le résultat du second tour. Et nous disons clairement que Macron n’est pas un barrage à la progression du danger fasciste. Ses cinq années au pouvoir viennent de démontrer clairement qu’il en est plutôt un tremplin au travers notamment des politiques antisociales, racistes et sécuritaires qu’il a menées.
Alors faire barrage au fascisme c’est, en urgence, assurer que pas une voix supplémentaire n’aille au second tour pour Marine Le Pen.
Mais c’est aussi nous organiser pour construire, aujourd’hui et demain, la riposte dans tous nos quartiers, lieux de travail et d’études contre la présence des fascistes et contre toutes les politiques racistes, sécuritaires et antisociales mises en place par le pouvoir.
Pour cela nous avons besoin de l’unité la plus large et de toute la diversité de celles et ceux qui se battent pour la justice et l’égalité et pour l’accueil inconditionnel de tou.te.s les migrant.e.s et sans-Papiers.
La Marche des Solidarités et la Campagne Antiracisme et Solidarité ont appelé à des manifestations dans tout le pays dès les résultats du premier tour.
Il est positif que des organisations comme la LDH décident d’appeler au regroupement le plus large possible des forces.
Mais cela ne pourra se faire qu’en mettant en avant et en élargissant les luttes menées, celles des collectifs de Sans-Papiers, des comités contre les violences policières et de tous les mouvements sociaux qui s’organisent sur différents fronts et les revendications qu’elles portent.
Et cela ne pourra se faire sur la base des politiques qui ont échoué depuis des années et qui ont désespéré nos quartiers et lieux de travail.
Nous appelons toutes les forces qui partagent ces objectifs à les porter dans les manifestations de ce samedi, dans le respect de toutes les composantes qui seront présentes.
A Paris nous appelons à se joindre, dans toute la diversité de nos combats, avec la Marche des Solidarités et les collectifs de Sans-Papiers, au cortège de la Campagne Antiracisme et Solidarité.
Paris, le vendredi 15 avril